Exception francaise

Juillet 2007, Paris

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" (....) En dehors d'un contexte, de la mise en abime / avant / en scene, qu'on est tous capable de mettre dans une image que l'on veut construire, c'est à chacun, et surtout au spectateur de jouir de sa singularité inaliélable : Croire ce qu'il veut (ou parfois, ce qu'il peut).
Apres, opinion, tout ça tout ça... il aime ou pas.
Mais je décortique pas à la critique le message, surtout le mien.
En revanche je pourrais parler de ce qui m'a amené à cadrer ainsi, d'attendre ce cycliste, de prier un peu pour ça passe dans le cadre.
Apres, l'idée, l'idé de fond... si j'avais un message à construire ainsi, il serait prétentieux de ma part de dire que tout était calculé d'avance... car, c'est évident que ça ne l'est pas, et c'est bien ce qui m'intéresse dans la photographie...

Comment pouvais-je prévoir que ce samedi 7 Juillet, Rue Simon Bolivar j'allais être en retard, et que je découvrirais cette banderolle, que j'aurais à ce moment là, un 18mm monté sur mon boitier, que je sortirais... traversais la rue entre les bus, ... et que 10 secondes plus tard, apres avoir déclencher 2 fois, pour vérifier mon expo, finalement sous-exposer de f0.5, et qu'un jeune black passerait sur un VTT en baissant la tête pour tenter d'éviter d'etre dans le cadre, et que finalement il serait plein cadre dans mon image...

Je ne sais pas si on me croira ou pas, mais peu importe dans le fond.

Sur cette série là, j'ai sélectionné 2 images seulement, alors que j'en avais 7 (ce qui est peu en numérique).
Sur les 7, 3 étaient cadrées comme je voulais, et sur les 3 c'était des gens de couleurs... Chance, hasard, j'en sais rien... C'est aussi ça Belleville, j'aurais pu tomber sur un rabin, un hippies ou un mec en costard aussi blanc que de l'aspirine...

Ca s'est fait en 2 minutes, et c'est comme ça..."





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